par Denis Linteau | L’utilisation du bois a toujours été ingénieuse et créative au Québec. En ce qui concerne les planchers de bois franc, les produits québécois sont beaux, durables et reconnus partout dans le monde. Faire poser un plancher québécois, préverni ou non, s’avère également un excellent choix d’un point de vue environnemental. Sans compter que le bois franc apporte du prestige et de la valeur, tant aux édifices commerciaux qu’aux résidences privées. Essences locales, planchers de classe mondiale Bois d’ingénierie, parquets faits en usine, pièces massives : l’expertise québécoise en matière de plancher de bois franc ne cesse de se démarquer. Aujourd’hui, les produits proposés par les fabricants et artisans d’ici sont variés, nichés, mais surtout durables. Dimensions, couleurs, type de conception et de finition, essences, etc. Tous concourent à maximiser les possibilités et à rencontrer les exigences monétaires des propriétaires. Le bois fait partie de l’architecture innovante et convient parfaitement au style contemporain de la décoration intérieure. Sélection Bois Francs est ouvert aux produits exotiques, mais nous sommes très fiers des essences de bois locales que nous contribuons à promouvoir par nos activités de remise à neuf des planchers. Il faut savoir que les planchers en lamelles de bois de feuillus canadiens sont très prisés aux États-Unis et en Europe notamment. C’est donc avec plaisir que nous les (re)faisons découvrir aux Québécois et que nous les restaurons. Que ce soit du bouleau jaune (merisier), du chêne rouge, du mélèze, du cerisier, de l’érable à sucre, du noyer, du frêne, du hêtre ou du pin rouge par exemple, les parquets faits à partir de nos feuillus sont d’une grande qualité. Il faut le répéter. En lattes, en mosaïque ou en planches, vernis, huilés ou teints, les planchers de bois franc d’ici ont un charme intemporel. Des normes de qualité Malgré des variantes dans les appellations selon les fabricants, les parquets en lamelles de bois franc sont officiellement classés en fonction de leur qualité globale. Concrètement, on retrouve quatre niveaux ou grades : Clair, Choisi, No 1 Commun et No 2 Commun. Clair: Il s’agit de la meilleure qualité, très uniforme, issue d’une sélection de bois pâle. Il n’y a que de légères variations dans la couleur naturelle de l’aubier (partie de l’arbre juste sous l’écorce). Seuls de très petits nœuds sont tolérés et aucun défaut ne résulte de l’empilement des lamelles entreposées. Les stries minérales telles les taches naturelles, linéaires et contrastantes, sont inférieures à 25 mm (1 po) de longueur x 3 mm de largeur. Dans cette catégorie, aucune lamelle n’a moins de 30 cm de longueur. Choisi: C’est le niveau de qualité le plus vendu mondialement. Il comprend du bois clair de l’aubier et du bois plus foncé sélectionné dans le cœur. La qualité reste supérieure et les variations de couleur apparaissent naturelles. Il y a une absence de marques d’empilement jugées comme étant des défauts, mais les stries minérales tolérées y sont plus longues (100 mm x 3 mm). Si les planches comportent des nœuds, ceux-ci doivent être sains et inférieurs à 1/8 po de circonférence. Les fentes et les gerces (fines ouvertures et fendillements) ne peuvent être présentes tandis que la longueur minimale des lamelles est de 30 cm. No 1 Commun : Les couleurs naturelles de l’aubier et du cœur sont bien agencées. Les nœuds sains sont acceptés jusqu’à une taille de 10 mm (3/8 po). Les stries minérales et les petits orifices sont également admis, mais les fentes et les gerces ne sont toutefois pas acceptées. Les lamelles ont la même longueur minimale que le grade précédent soit 30 cm. No 2 Commun : L’apparence des planches de ce grade est plus rustique, avec beaucoup de variations de couleur. Les bigarrures naturelles de l’essence sont acceptées. Il s’agit d’un produit moins coûteux en raison des défauts qu’il présente : trous de vers, nœuds lâches, fendillements, etc. Il est cependant possible d’atténuer certaines de ces imperfections lors du processus de sablage et de vernissage. Pour ce qui est de la longueur minimale des lamelles, elle est de 25 cm (10 po). Atouts environnementaux du bois comme revêtement de sol Les planchers de bois francs sont très durables. Ceux-ci présentent donc l’avantage environnemental de séquestrer le carbone qui avait été capté par l’arbre lorsqu’il était encore enraciné. Pendant toute la durée de vie du plancher, soit entre 60 et 80 ans, voire plus, le carbone ne retournera donc pas dans l’atmosphère sous forme de CO2. Et si le plancher est recyclé ou réutilisé, ce stockage se poursuit. Par rapport aux autres revêtements de sol pour maison tel le liège, les tapis, la céramique, le vinyle ou le linoléum, le bois franc et les bois plus tendres séquestrent nettement plus le carbone. Un autre aspect non négligeable est que l’entretien des planchers de bois se fait avec des produits peu agressifs. À cet effet, lorsqu’il est huilé, un plancher de bois n’a aucun impact négatif sur la santé. Les planchers d’ici : un bois franc et vert Au Québec, comme il y a beaucoup de feuillus qui conviennent bien à la fabrication de planchers de qualité, tant commerciaux que résidentiels, les fabricants de planchers n’ont pas à importer leur matière première de l’étranger. Le processus de transport demande alors beaucoup moins d’énergie pour obtenir le produit fini, ce qui signifie moins de pollution. De plus, ici, la fabrication de ces revêtements de sol est en grande partie réalisée avec de l’électricité, une énergie renouvelable. La coupe forestière des essences feuillues au Québec est également mieux contrôlée. Elle est ainsi difficilement définie comme étant de la déforestation puisque la quantité totale récoltée équivaut à 47,1 % de la capacité totale de nos forêts. En usine, les lamelles de bois des planchers prévernis reçoivent un revêtement cuit par rayonnement UV, procédé émettant de faibles émissions de COV. Par ailleurs, en traitant les planchers avec les produits Bona, très peu toxiques, Sélection Bois Franc s’assure de préserver aussi la valeur écologique des planchers de bois.
Un plancher qui craque n’est pas une fatalité
par Denis Linteau | Techniquement, un plancher est une surface qui joue un rôle porteur et qui fait partie de la charpente d’une maison. Le plancher est constitué d’un assemblage de solives sur lequel des panneaux de contre-plaqués ou des planches sont fixés. C’est le revêtement de finition qui peut être en bois franc : le parquet. On pense souvent qu’un parquet est synonyme de craquements. Ce n’est pas nécessairement le cas et souvent, ces craquements proviennent d’ailleurs. Vibrations et grincements : quand le plancher bouge trop Un plancher de bois franc qui fait du bruit lorsque l’on marche dessus, ça peut être énervant. Parfois même, la valeur de la maison ayant des planchers qui craquent peut baisser à cause de ce problème… qui n’inspire pas confiance. Heureusement, il est possible de corriger la situation. L’idéal est de s’en remettre à l’expertise de professionnels dont le métier est de poser ou de remettre à neuf des planchers. Un « plancher qui craque » est en fait un plancher qui émet des grincements, soit des bruits résultant de la friction entre les planches, des lames ou d’autres pièces constitutives du plancher. Cette friction engendre des vibrations, plus ou moins grosses selon les jeux présents, d’où les sons émanant du plancher. Il est donc nécessaire de bien identifier les endroits qui posent problème, c’est-à-dire là où les pièces de bois « bougent », avant de vouloir corriger la situation. La pose du parquet est décisive Le parquet, le sous-plancher et la structure correspondante peuvent être en cause lorsqu’il y a des grincements. Tenons-nous-en au parquet pour commencer. Les planchers de bois franc traditionnels sont faits de lattes, aussi appelées planchettes, d’une largeur de 2 ou 3 po et d’une épaisseur de ¾ po. Ce sont ces lattes que nous sablons, teignons, vernissons ou huilons chez Sélection Bois Francs quand les maisons ont un certain âge. Quand il s’agit de résidences plus récentes, les remises à neuf touchent plutôt des planchers pré-vernis qui sont faits en usine. Dans les deux cas, les parquets qui n’ont pas été posés dès le départ par des installateurs compétents sont ceux qui ont le plus de problèmes de craquement. Pourquoi? Simplement parce que seuls des experts savent ajuster leurs techniques et leur méthode d’installation en fonction de la réalité de la maison et de sa construction. Par exemple, l’épaisseur et le type de sous-plancher (planches, plywood, etc.) ou la distance entre les solives peuvent avoir une influence sur la façon dont le revêtement sera posé. Humidité : un facteur déterminant Pendant et après la pose d’un plancher, différents facteurs sont eux aussi à surveiller. Ainsi, le taux d’humidité du bois formant le sous-plancher a un impact sur le revêtement choisi tel que le merisier, le frêne ou le chêne, et ce, même si les lattes posées ont le bon taux d’humidité, soit entre 6 % et 10 %. Un sous-plancher trop humide, soit de plus de 12 % d’humidité dans le bois, transmettra son humidité aux lattes, lesquelles auront tendance à gonfler par la suite. Le taux d’humidité ambiant dans la zone où se font les travaux a la même conséquence s’il est trop élevé. C’est pourquoi, à la pose du plancher comme ultérieurement, le taux d’humidité maximum dans une maison ne devrait jamais dépasser 45 %. Dans le cas d’une maison neuve, les solives et le sous-plancher relâcheront leur humidité durant quelques années après la construction. C’est un phénomène normal. Une fois ces pièces relativement asséchées, les attaches fixant les lamelles ou les planches de bois franc peuvent devenir moins efficaces. Manque de fixité, friction et donc grincements sont alors possibles lorsque des personnes marchent sur le plancher. Il est donc très important de contrôler le taux d’humidité et la température dans la maison sur une base régulière. À la longue, si le bois franc est plus humide que le sous-plancher, de plus ou moins 5 %, cela amène une contrainte en déformation sur les planches. C’est à ce moment qu’elles finissent par bouger et par faire du bruit. L’idéal est d’éviter les trop grands écarts et de conserver les conditions idéales c’est-à-dire 20-23 °C et 35-45 % d’humidité. Des correctifs variables Les problèmes de craquement ne sont pas tous de la même ampleur. Il est parfois possible de réduire considérablement le bruit en appliquant quelques petits trucs simples. Par exemple, si votre beau plancher en érable commence à se faire un peu entendre, faire pénétrer de la poudre pour bébé entre les planches qui grincent est une solution efficace. Le bruit cessera tout de suite ! Par contre, si « ça craque beaucoup » et que votre saupoudrage ne donne rien, des correctifs plus importants seront requis. Il se peut que vous deviez alors confier à des experts le soin d’enlever et de reposer certaines lames de bois franc, voire tout le parquet. Des vis pourront y être mises ici et là, soit par le dessus (leur tête est ensuite recouverte d’un mastic imitant le bois) ou par le dessous (les vis ne doivent pas transpercer le bois franc). Chez Sélection Bois Francs, lorsque nous posons un parquet ou que nous réparons une section de plancher avant de le sabler et de le vernir, nous utilisons des clous spéciaux plutôt que des agrafes. La raison est simple, cette technique permet d’assurer une plus grande stabilité. Quant aux attaches, il faut les disposer à tous les 6 à 8 po, avec un minimum de deux par latte et éviter de fixer des attaches à moins de 2-3 pouces à leurs extrémités. Un autre aspect non négligeable : l’ajustement de la force du marteau pneumatique durant l’installation. Avec une pression d’air trop élevée, les attaches seront enfoncées trop profondément dans la languette et une pression excessive sera imposée au bois franc. Pour ajuster leur marteau pneumatique, nos artisans tiennent compte de la dureté du bois et du type de sous-plancher. Problèmes de structure Un plan cher sonore peut aussi se corriger en réparant le sous-plancher par le dessus. Une fois le bois franc enlevé, des planches ou certains
Comment bien vernir un plancher ? – 1ère partie
par Denis Linteau | Tout comme le sablage, le vernissage est une étape fondamentale lors de la remise à neuf d’un plancher de bois franc. Bien que les vernis utilisés par les professionnels soient importants pour obtenir un résultat impeccable, les techniques d’application ainsi que la procédure de vernissage le sont tout autant. Ainsi, un plancher mal poncé révèlera ses défauts au vernissage; mais un plancher bien sablé sera gâché par un mauvais vernissage. Faisons le point sur l’art de bien vernir un plancher. Le vernissage : une phase, un continuum Redonner vie à un plancher est un travail où se succèdent de nombreuses phases et étapes. C’est un véritable continuum : chaque opération aura un impact sur la suivante. Chez Sélection Bois Francs, nos artisans certifiés Bona connaissent toutes les implications de cet enchaînement précis et ce, du début jusqu’à la fin du projet. Grosso modo, la remise à neuf d’un plancher comprend trois phases s’il faut effectuer la coloration du bois c’est-à-dire le sablage, la teinture et le vernissage. Chacune de ces phases est constituée d’étapes. Dans le cas du vernissage, il faut préparer et sceller la surface, appliquer la première couche de vernis, polir, puis réappliquer la couche de finition du vernis. Notez que l’utilisation d’huile peut être préférée à celle du vernis. Dans ce cas, on parle plutôt d’un huilage, lequel comporte aussi des étapes spécifiques. La chasse aux particules La phase de sablage produit de la poussière de bois qui sera plus ou moins captée, selon le type de technologie employée par l’équipe de professionnel. En raison de l’électricité statique créée par le passage des ponceuses, il arrive toutefois, même avec un système sans poussière, qu’une petite partie des particules restent au sol. C’est pourquoi il est primordial que les sableurs prennent le temps de bien préparer les surfaces avant leur vernissage. Dans un premier temps, passer l’aspirateur muni d’une brosse adaptée puis de passer une vadrouille à effet statique est nécessaire. Les cheveux et autres particules qui auraient pu se trouver sur le plancher sont récupérées. Les artisans procédant au vernissage doivent également voir à ce qu’il ne reste plus de trace de poussières ni de particules de bois sur eux. Finalement, ceux qui ont les cheveux longs doivent porter un filet. Tous les détails comptent La préparation d’un plancher passe aussi par sa vérification tactile et visuelle. Un plancher de bois franc mis à nu est sans protection. Des dépôts graisseux peuvent par exemple, avoir été laissés par un animal domestique. S’ils ne sont pas nettoyés, ces dépôts réagiront ultérieurement avec les enduits appliqués et pourront altérer l’apparence du plancher. À cet effet, le scellement du plancher doit habituellement se faire dès l’étape de préparation terminée. S’il est impossible de procéder dans cet ordre, le travail doit être planifié autrement. Le ponçage de finition doit être remis au lendemain, de manière à pouvoir enchaîner rapidement les étapes suivantes. Enfin, on doit s’assurer qu’il n’y a plus aucune ventilation dans les pièces à vernir. Question température ambiante, il y a plus de marge de manœuvre. Par contre en été, il est important de voir à ce que le soleil ne plombe pas directement sur le plancher à travers les fenêtres. Il réchauffe indûment le bois par sections et cause le premier enduit liquide appliqué à figer inadéquatement. Le scellement du bois Le premier liquide à être appliqué sur le bois nu n’est pas un vernis, mais un scellant. Le fabricant Bona propose un scellant à base d’eau et d’acrylique (résine), sans odeur et doux pour l’environnement. À cet égard, il n’excède pas les 200 g de COV par litre. Comme tout scellant, il a pour fonction lors de l’application suivante, d’empêcher le vernis de pénétrer trop profondément dans le bois. En somme, il forme une couche de base avant l’application des couches subséquentes. Dès que l’on applique un enduit liquide sur du bois nu, les fibres de ce dernier se soulèvent en séchant. Le scellant minimise donc cette réaction de soulèvement en s’évaporant rapidement et dans toutes les directions. Du même coup, il a un effet de scellement. Mais il permet quand même au grain du bois de se soulever suffisamment pour que le vernis puisse s’accrocher, puisse avoir prise sur le feuil devenu rugueux. Un vernis entré trop creux dans le bois risque de donner un fini ayant l’air d’être plastifié, tout comme il peut faire gonfler le bois. Les scellants sèchent habituellement en une heure et demie (dans les pires conditions). Truc de l’expert Il est important de toujours bien agiter les contenants de scellant avant utilisation et de toujours filtrer le liquide avant de l’appliquer. Chez Sélection Bois Francs, nous faisons une double filtration : la première avec le filtre qui se trouve sous le bouchon du contenant et qui est fourni par le fabricant et la seconde en faisant couler le scellant à travers un filtre à peinture en papier placé dans un entonnoir. Par la suite, on utilise un contenant muni d’un bec verseur, un arrosoir par exemple, pour distribuer de façon égale et contrôlée le produit. Le vernissage est un travail d’équipe Pour toutes les couches de scellant et de vernis, les techniques d’application sont sensiblement les mêmes. La très grande partie de la surface à traiter se fait au rouleau, alors que le découpage est réalisé au pinceau. Le travail est généralement effectué par deux personnes à la fois. Au niveau du sol, un artisan commence par découper une largeur de 4 po le long d’un mur. Cette opération ne doit pas se faire trop à l’avance par rapport à la progression de l’autre artisan qui lui, « roule » la surface. Ce dernier travaille debout et verse directement le produit liquide sur le plancher. Il se sert d’un rouleau à long manche pour étendre le scellant ou le vernis. Chez Sélection Bois Francs, tout l’équipement utilisé, soit les pinceaux, les rouleaux et les manchons, pour réaliser ces étapes est de marque Bona. Savoir » rouler un plancher « Auparavant,