On entend de plus en plus parler des teintures réactives pour les planchers de bois. Les teintures réactive ne sont pas à proprement parler des teintures mais des réactifs qui agissent sur les tanins contenus dans le bois et en change les apparences. Teintures régulières vs. teintures réactives Les teintures à bois couramment employées sont des pigments de couleur qui imprègne la surface du bois pour en changer l’aspect. Les teintures réactives ne contiennent aucun pigment de couleur. Elles produisent une réaction chimique sur les composantes du bois, spécialement sur les tanins que les différentes essences contiennent. Au lieu d’une couche superficielle de couleur imprégnée elles agissent plus en profondeur pour changer la couleur même des fibres du bois. Elles agissent en profondeur. De plus, elles produisent des effets variés qui ne peuvent pas être reproduites avec des teintures conventionnelles. Les effets produits par les teintures réactives À prime abord, l’effet le plus couramment observé est une reproduction de l’aspect de vieillissement du bois. Elles accélèrent le vieillissement naturel du bois qui prendrait un bon nombre d’années à se produire naturellement. Son processus n’altère en rien les qualités de solidité et de durabilité du bois. Les effets sont proportionnels à la quantité de tanin présente dans chaque espèce de bois. Par exemple, le chêne qui contient une grande proportion de tanins donnera des résultats très marqués. Comme les effets sont dus en majeure partie aux tanins contenus dans le bois, chaque essence donnera des résultats différemment. Des planches différentes de la même espèce produiront des tons nuancés. La répartition du tanin d’une planche à l’autre peut varier. L’aubier (la partie extérieure de l’arbre et qui est plus claire) contient moins de tanin que le cœur qui est plus foncé. De même, la teinture réactive accentuera cette différence de ton. Ces teintures réactives conservent intégralement l’aspect des fibres, des âges et des variations des couleur naturelles du bois contrairement aux teintures conventionnelles qui posent un voile coloré sur les fibres et les âges du bois. Les teintures réactives produisent sans contredit des couleurs plus profondes qui ne peuvent pas être reproduites par des teintures conventionnelles. Teindre vos planchers à la teinture réactive Vous devez prendre certaines précautions si vous voulez teindre vous-mêmes vos planchers avec une teinture réactive. Vous devez faire plusieurs tests avant de vous lancer sinon, vous pouvez avoir des surprises désagréables. Comme chaque essence réagit différemment et que chaque planche contenant de l’aubier ou du cœur peut réagir différemment, vous devez faire une série de tests importante. Testez les planches les plus claires comme les plus foncées ainsi qu’un échantillon de toutes les planches qui possèdent des variations de tons. Vous serez sans doute surpris. Connaissant ces résultats, vous pourrez agencer l’emplacement des planches d’une façon harmonieuse. Celles qui seront moins intéressantes pourront être placées dans un placard ou un espace plus discret. Il est plus difficile de réaliser ces tests sur un plancher existant qu’un plancher neuf, des planches de test et surtout du même âge sont difficilement disponibles. Les planchers teints à la teinture réactive vous donneront plus de profondeur lorsque la finition sera faite. Mais vous devez savoir que l’accentuation des variations sera plus importante qu’avec une teinture conventionnelle.. Elle sera aussi différente d’un fini à l’autre, que vous employez un verni ou une huile. Encore là, des tests préalables sont de mise. Les fabricants de teintures actives emploient diverses formulations. Certaines contiennent aussi un léger ajout de pigments de couleur. Histoire des teintures réactives L’emploi des teintures réactives ne sont pas nouvelles. Les ébénistes les ont utilisées depuis des lustres. L’emploi des bichromates, soit de potasse ou de sodium ont longtemps été utilisés pour vieillir les bois. Les ébénistes les employaient ainsi que du brou de noix, de l’ammoniac et de l’oxyde de fer, qui sont toutes des substances qui agissent sur les tanins du bois pour vieillir des pièces de bois. Ces techniques étaient très répandues ainsi que le fumage du bois qui était produit avec les mêmes principes.
Y a-t-il des produits écologiques et résistants pour la finition des planchers en bois ?
Donner une nouvelle couleur à un plancher de bois franc
Teinture pour plancher de bois franc sur mesure avec les produits Bona
Bois franc et coloration : teindre un plancher demande de l’expérience
par Denis Linteau | La coloration d’un plancher de bois franc n’est pas une étape simple qu’on peut décider d’inclure en cours de projet. Au contraire, il faut absolument prévoir et planifier cette opération. Teindre un parquet demande des connaissances, un sens esthétique ainsi qu’une méthode particulière. D’ailleurs, lorsque l’on décide de teindre un plancher, certains ajustements y seront préalables durant l’étape du sablage. De plus, les tests de couleur sont incontournables si on veut éviter les écarts et les déceptions. Parler couleurs dès le départ Mes clients ont souvent déjà une bonne idée de ce qu’ils désirent comme teinte pour leur plancher de bois franc. C’est pourquoi en début de projet, je leur apporte toujours quelques échantillons de teinture susceptibles de correspondre à ce qu’ils m’ont décrit ou qui ressemblent aux photos qu’ils m’ont envoyées. Il n’est pas rare que l’une ou l’autre des 26 couleurs de base composées par Bona leur plaise toute de suite. Si ce n’est pas le cas, il faut alors poser beaucoup de questions puisque chaque personne perçoit un peu différemment les couleurs. C’est à ce stade que le sens de l’écoute des professionnels entre en jeu et qu’il permet de bien commencer la procédure menant à la teinte voulue par le client. Chez Sélection Bois Francs, nous avons développé une grande expertise dans la création de couleurs à partir des teintures Bona DriFast exclusivement. Il faut (pré)voir l’apparence du plancher Disons que, pour changer l’aspect de son vieux plancher en érable, un client penche pour un brun relativement foncé, la teinte Jacobean par exemple. Est-ce que la question couleur est alors réglée ? Pas du tout. Il faut aller beaucoup plus loin dans la démarche du choix de la teinture. Effectivement, en fonction du type de bois mis à nu et de la luminosité ambiante dans la pièce, il se peut que la teinte choisie apparaisse légèrement différente une fois appliquée. D’où l’importance de faire des tests de couleur en situation réelle, directement sur le plancher du client. De plus, ces simulations à petite échelle permettent d’anticiper grandement l’effet de la teinte choisie sur la décoration et sur l’ambiance dans la pièce. Le client est ainsi mieux outillé pour faire son choix. Opter pour un brun plus pâle, comme la teinte Early American par exemple, pourra alors s’avérer un choix judicieux. Des tests de couleur rigoureux Les tests qui servent à choisir la teinte du plancher à restaurer se font dès la première journée des travaux. Pour s’y faire, des zones de simulation sont déterminées dans la pièce à revitaliser. Concrètement, le plancher est sablé de manière à ce que le bois soit mis à nu par endroits seulement. Trois, quatre et parfois même cinq carrés de 16po par 16po sont ainsi formés. Chacun d’entre eux reçoit les étapes de préparation d’une teinte complète de plancher, soit les différents ponçages et l’humidification. Ensuite, des teintures différentes sont appliquées sur le bois de ces carrés. Une fois que tout a suffisamment séché, soit après environ deux heures, chaque surface témoin reçoit une couche de scellant afin que la simulation soit optimale. À son retour du travail, le client dispose alors de temps pour déterminer quelle teinte il préfère. Ces tests lui permettent d’avoir l’heure juste sur l’apparence de la couleur finale que revêtira le bois après les travaux. Une préparation spéciale du bois Comme nous l’avons mentionné un peu plus tôt, la coloration d’un plancher signifie également des ajustements préalables lors du sablage. Effectivement, bien que la teinture cache les défauts du bois, elle fait en contre partie ressortir tout manque d’uniformité dans le fini. Outre les passes habituelles, un ponçage supplémentaire est donc requis. Chez Sélection Bois Francs, nous y allons de deux autres opérations : Un ponçage de contour près des murs. Celui-ci sert à effacer les possibles marques faites par les bordureuses et toute démarcation résultant de l’utilisation de sableuses différentes. Un polissage de finition à la grandeur du plancher, ce qui implique d’approcher la polisseuse très près des murs (1/2 po). Le premier sablage complémentaire s’effectue avec des ponceuses orbitales (Makita, Bosch) munies d’un disque d’abrasion de 6 po de diamètre, d’un éclairage intégré et d’un système optimisé de captation de la poussière. Comme leur disque tourne plus lentement, un papier sablé 120 est alors employé. Le sablage final se fait avec les polisseuses Bona habituelles, mais dotées cette fois d’un papier abrasif numéro 150. Un nettoyage avec aspirateur et vadrouille à effet statique est ensuite requis. Puis, il faut mouiller le parquet à l’aide d’un linge humide. Cette étape importante permet d’ouvrir uniformément le grain du bois. L’opération de teinture commence généralement le lendemain. Entre ces deux dernières phases, il faut éviter de marcher sur le plancher (sauf en pieds de bas) ou que des animaux domestiques s’y promènent. Teindre un plancher : un travail d’équipe La teinture s’applique toujours dans le sens de la longueur des planches. Deux artisans travaillent de concert pour obtenir les meilleurs résultats possible. Le premier s’occupe du découpage au pinceau en créant une bordure de 4 à 5 po le long des murs. Le deuxième reste debout et se sert d’un applicateur spécial pour traiter le parquet. Ce dernier doit également s’assurer que le bois se colore suffisamment, qu’il « boive ce qu’il a à boire ». Des bandes de 3 pi sont teintes les unes après les autres en se chevauchant légèrement, mais sans interruption. La teinture est appliquée le plus uniformément possible; après 30 à 60 secondes d’absorption, l’excédent est essuyé au fur et à mesure à l’aide d’un tissu synthétique conçu à cette fin. Avec la teinture à base d’huile Bona, il est possible de couvrir environ 150 pi2 avec un litre, peu importe la couleur choisie ou l’essence de bois à teindre. Finalement, il est important que tout au long du processus, que les deux professionnels synchronisent leur vitesse de travail dans le but d’éviter toutes démarcations sur le plancher de bois. Application et applicateurs Règle générale, la teinture n’est pas mise directement sur