par Denis Linteau | Depuis quelques années, la tendance des planchers de bois huilé est en plein essor. Leur fini mat et imparfait les fait paraître plus vivants et les rend irrésistibles pour de plus en plus de propriétaires. Tout comme les vieux cuirs, les planchers huilés s’embellissent grandement avec le temps et, en les revitalisant de temps à autre, leur durée de vie devient sans limite. Une seule condition doit cependant être respectée : il faut que des sableurs experts aient au départ fait le travail ! Gros plan sur le traitement à l’huile des parquets. Couche #1 : l’imprégnation du bois Un plancher huilé est le résultat de différentes opérations. Une fois le bois correctement mis à nu lors du sablage et teint comme il se doit si telle est la demande du client, la première étape spécifique à l’huilage est celle de l’application de la première couche d’huile. Il n’y a pas de scellement proprement dit, comme pour le vernis, les artisans visent plutôt à imbiber le bois. Ils utilisent une huile de fond « imprégnante » lors de cette étape. Un tandem fait le travail, appliquant l’huile dans le sens du bois sur toute la surface à traiter. L’un des artisans fait le découpage au pinceau. L’autre étend l’huile à l’aide d’un rouleau ayant des poils de 6-8 mm de longueur ou d’un applicateur muni d’une peau de mouton du même type que celle utilisée pour la teinture. Notez qu’une peau synthétique fait très bien l’affaire lorsque le plancher n’est pas endommagé. Il faut néanmoins mettre une généreuse quantité d’huile sur le plancher. Un litre d’huile Bona peut couvrir jusqu’à 150 pi2. Ce type d’huile est plus liquide et est conçu pour pénétrer rapidement le grain du bois. Une saturation pour le long terme Il est important de laisser agir l’imprégnant de fond une quinzaine de minutes. Tout ne sera pas absorbé par le bois après cette attente, mais ce n’est pas grave. Effectivement, l’absorption peut varier d’une essence de bois à l’autre. Ce qui est cependant requis, c’est de prendre la peine de bien essuyer l’excédent d’huile. On peut le faire à la main à l’aide d’un linge dédié ou encore utiliser la polisseuse munie du même type de tissu. On installe ensuite sous cette même polisseuse Bona un tampon en laine d’acier de niveau moyen. Un artisan passe alors lentement l’appareil sur tout le plancher. Cette opération vise essentiellement à faire augmenter la température de l’huile présente dans le bois pour lui permettre de pénétrer davantage le bois. Cela permet aussi d’imperméabiliser le parquet. À ce stade, l’apparence du fini n’est pas ce qui compte le plus, même si ce dernier doit tout de même avoir un aspect uniforme en surface. D’ailleurs, la laine d’acier utilisée ne doit pas être trop abrasive. Sachez que certains sableurs réalisent un léger ponçage à ce stade, avec un papier #800. Cependant, avec les huiles que j’utilise chez mes clients, je ne le conseille pas. En fait, l’huile superflue est captée par le tampon et relâchée aux endroits où le bois est plus sec. Les fissures et les espaces entre les planches ne changent rien à l’opération ; l’huile qui s’y accumule n’est pas un problème. La réalisation de la saturation du bois avec de l’huile se fait dans la même journée. Couche #2 : le fini protecteur Le lendemain, une vérification est toujours de rigueur. Cela se fait à l’aide d’un linge sec que l’on frotte ici et là sur le plancher. Il faut que l’huile ait pénétré complètement et que le bois soit sec en surface. Durant le temps de séchage, je déconseille fortement de marcher en bottes sur le plancher de bois ou encore de laisser les animaux domestiques y circuler, car cela peut altérer la surface du plan cher par endroits. Si la surface est belle, une seconde et dernière application d’huile peut commencer. Pour cette couche de finition, un autre type d’imprégnant est utilisé, plus épais et contenant des additifs. Pour une rare fois, l’équipe de Sélection Bois Francs n’emploie pas un produit Bona à cette occasion. Cette étape nécessite, elle aussi, une généreuse couche d’imprégnant en utilisant un applicateur, un rouleau et un pinceau. Quinze minutes sont une fois de plus laissées à l’huile de finition pour qu’elle se place et pénètre partiellement. L’excédent est ensuite bien épongé. Il ne faut impérativement pas sauter cette étape intermédiaire, car laisser du liquide en surface peut compromettre la fonction très importante de l’étape suivante. En effet, c’est durant celle-ci qu’il y aura, en quelque sorte, une cristallisation de l’huile et la création d’un fini protecteur pour le plancher. Polissage et tampons Une fois l’huile de finition bien épongée, un artisan commence à polir le plancher. Cette fois, il muni la polisseuse d’un tampon synthétique de 3/4 po d’épaisseur et de 16 po de diamètre. Il déplace l’appareil de gauche à droite, section par section et dans le sens du bois. Il est primordial de laisser travailler le coussinet et de ne rien forcer. Cette opération va décider du genre de fini qu’aura le plancher. Un autre artisan polit à la main les endroits non atteints. Il peut aussi utiliser une ponceuse orbitale, sur le disque de laquelle a été fixé le même type de tampon. Norton, le fabricant des tampons polisseurs dont nous nous servons, offre trois niveaux de rugosité : vert, rouge et blanc. Les tampons verts sont les plus mordants; on les utilise pour donner un fini mat au plancher. Les tampons rouges, moins rugueux, donnent un fini semi-lustré, alors que les blancs, très doux, produisent un fini presque lustré. Chez Sélection Bois Francs, nous travaillons presque toujours avec les tampons verts, car un parquet huilé est le plus beau lorsqu’il est mat. Durables, ces coussinets peuvent polir jusqu’à 600 pi2. C’est uniquement lorsqu’ils se remplissent trop d’huile qu’il faut les remplacer, car cela altère leur effet abrasif et ils ne permettent plus de créer la cristallisation voulue. D’où l’importance de l’essuyage avant le polissage. Vérification finale C’est à la
Charmes et contraintes des parquets huilés
par Denis Linteau | En Europe, 90 % des parquets de bois franc sont huilés et non vernis. Au Québec, cette statistique tourne plutôt aux alentours de 40 %, si je me fie à ma clientèle. Cependant, cette proportion est en nette progression depuis une dizaine d’années. Effectivement, la tendance actuelle est au huilage et ce n’est pas pour rien. Écologiques et d’apparence naturelle, les planchers huilés ont beaucoup d’attraits, mais ils comportent aussi certaines contraintes. D’où l’importance de vous donner toute l’information nécessaire avant d’arrêter votre choix sur ce type de finition de plancher. Conseiller et expliquer Comme nous venons de le mentionner, il y a actuellement une mode pour l’huile sur les planchers de bois. Celle-ci est nourrie par l’attrait du vintage et par l’utilisation décorative des vieilles planches. La plus grande sensibilité environnementale des consommateurs pèse sans doute également dans la balance. Chose certaine, les gens, notamment les jeunes couples, sont friands des informations concernant les planchers huilés (Web, télé, magasines), et ils veulent avoir des réponses. Chez Sélection Bois Francs, nous avons comme politique d’expliquer dès le départ au client ce que signifie avoir un plancher de bois huilé, avantages comme inconvénients. C’est pourquoi, malgré ses qualités, il nous arrive parfois de le déconseiller à certaines personnes, ou plutôt à certains modes de vie. Tout le monde n’est pas « fait » pour un plancher huilé ! C’est une question de perception, je dirais même de mentalité. J’y reviendrai plus tard dans cet article. Quand la question d’huiler ne se pose même pas Tout d’abord, dissipons quelques doutes dans votre esprit. Lorsqu’il s’agit d’un plancher, toutes les essences de bois peuvent être huilées. Fini le temps où c’était problématique d’imprégner d’huile un plancher en érable par exemple. La technologie a grandement évolué et l’arrivée d’excellentes huiles de finition sur le marché a fait en sorte que le feuil est désormais stable et la protection durable. Ensuite, il y a des cas où huiler le bois franc n’est pas uniquement une option : il s’agit d’une obligation. Je pense par exemple aux appartements donnant sur la rue, aux entrées sans vestibule, aux commerces de quartier et aux intérieurs peu protégés contre l’hiver. Leurs planchers ont tellement reçu de produits de déglaçage et d’eau que le bois est saturé de calcium. Dans ces conditions, il y a de fortes chances qu’un vernissage soit une mauvaise solution. À l’inverse, les huiles Bona ou Carver par exemple, ne réagissent aucunement avec le calcium et donnent des finis qui conviennent très bien aux planchers exposés à beaucoup de va-et-vient. Ils sont donc tout indiqués pour des établissements comme des bars, des restaurants et des cafés. Par ailleurs, si le bois franc se trouve dans un chalet « occasionnel » peu isolé ou que le plancher à sabler est dans une maison avec cave non chauffée (vide sanitaire), la décision d’huiler plutôt que de vernir peut également s’imposer. Pourquoi ? Eh bien, c’est que dans ce genre d’endroits, les planches sont soumises à de grandes contraintes thermiques d’expansion et de rétractation. En réalité, les planchers qui s’y trouvent « bougent » énormément. Offrant une plus grande souplesse que le vernis, l’huile reste stable en dépit des variations et les extrêmes de température. Il n’y aura ainsi aucun écaillement… malgré les craquements ! La beauté branchée et irréversible du bois huilé Comme le fini des planchers huilés est plutôt mat, on les vante souvent dans les magazines de décoration. Ils produisent une ambiance naturelle, moderne rustique, chaleureuse. Ils font également ressortir les veinures et la beauté du bois, sans reflets pouvant jurer avec les autres matériaux nobles de la déco tels la pierre, les alliages métalliques et le cuir. En plus, le bois huilé n’est aucunement toxique et, s’il est égratigné, on peut le retoucher soi-même à la maison sans que rien n’y paraisse. S’il est entretenu de la bonne manière et avec les produits à pH neutre requis, un plancher huilé correctement n’a plus jamais à être traité à nouveau par des professionnels. L’inconvénient est qu’il est impossible de vernir un plancher traditionnel qui a déjà été huilé. Ces deux finis sont incompatibles dans cet ordre d’application. Par contre, certains planchers pré-huilés en usine peuvent parfois être vernis ; cela dépend du procédé utilisé par le fabricant. Si l’huile est uniquement restée en surface, ça peut être faisable, après avoir évidemment réalisé un sablage adéquat. Sinon, il est pratiquement immanquable que le vernis va peler, et ce, assez rapidement. Il faut donc toujours faire un test au préalable. Les planchers huilés sont faits pour qui ? Dans la vraie vie, les planchers huilés demandent qu’on les laisse un peu tranquilles ! Ce sont des surfaces qu’il ne faut pas chercher à maintenir immaculées. Il faut s’enlever de la tête cette image d’un plancher huilé parfait, astiqué comme un piano à queue, sans aucune imperfection. D’ailleurs, c’est en les nettoyants trop souvent et avec des produits détergents puissants qu’on réduit considérablement leur durée de vie. L’huile de finition s’assèche alors indûment, elle est dissoute ou est carrément enlevée en surface. Les propriétaires plus âgés, à la retraite ou ayant toujours eu des planchers de bois franc vernis pourront avoir du mal à s’adapter à des parquets huilés — on peut mettre de l’huile sur du bois ayant déjà été verni. La raison est simplement que ceux-ci réagissent davantage à l’activité domestique : marcher pieds nus peut laisser des traces, le frottement des pattes de chaises crée des marques brillantes, des zones plus éclairées peuvent changer de couleur, etc. Dans un domicile où tout est toujours spic & span, il se pourrait que le plancher devienne l’intrus ! Les personnes qui sont toujours en train de frotter ou qui cherche à effacer les toutes imperfections ne sont pas celles à qui je conseille un huilage pour leurs parquets. Au contraire, il faut être un peu plus tolérant avec les planchers huilés. Selon mon expérience, les nouvelles générations semblent un peu plus disposées à avoir ce type de revêtement de sol. Elles
Bois franc et coloration : teindre un plancher demande de l’expérience
par Denis Linteau | La coloration d’un plancher de bois franc n’est pas une étape simple qu’on peut décider d’inclure en cours de projet. Au contraire, il faut absolument prévoir et planifier cette opération. Teindre un parquet demande des connaissances, un sens esthétique ainsi qu’une méthode particulière. D’ailleurs, lorsque l’on décide de teindre un plancher, certains ajustements y seront préalables durant l’étape du sablage. De plus, les tests de couleur sont incontournables si on veut éviter les écarts et les déceptions. Parler couleurs dès le départ Mes clients ont souvent déjà une bonne idée de ce qu’ils désirent comme teinte pour leur plancher de bois franc. C’est pourquoi en début de projet, je leur apporte toujours quelques échantillons de teinture susceptibles de correspondre à ce qu’ils m’ont décrit ou qui ressemblent aux photos qu’ils m’ont envoyées. Il n’est pas rare que l’une ou l’autre des 26 couleurs de base composées par Bona leur plaise toute de suite. Si ce n’est pas le cas, il faut alors poser beaucoup de questions puisque chaque personne perçoit un peu différemment les couleurs. C’est à ce stade que le sens de l’écoute des professionnels entre en jeu et qu’il permet de bien commencer la procédure menant à la teinte voulue par le client. Chez Sélection Bois Francs, nous avons développé une grande expertise dans la création de couleurs à partir des teintures Bona DriFast exclusivement. Il faut (pré)voir l’apparence du plancher Disons que, pour changer l’aspect de son vieux plancher en érable, un client penche pour un brun relativement foncé, la teinte Jacobean par exemple. Est-ce que la question couleur est alors réglée ? Pas du tout. Il faut aller beaucoup plus loin dans la démarche du choix de la teinture. Effectivement, en fonction du type de bois mis à nu et de la luminosité ambiante dans la pièce, il se peut que la teinte choisie apparaisse légèrement différente une fois appliquée. D’où l’importance de faire des tests de couleur en situation réelle, directement sur le plancher du client. De plus, ces simulations à petite échelle permettent d’anticiper grandement l’effet de la teinte choisie sur la décoration et sur l’ambiance dans la pièce. Le client est ainsi mieux outillé pour faire son choix. Opter pour un brun plus pâle, comme la teinte Early American par exemple, pourra alors s’avérer un choix judicieux. Des tests de couleur rigoureux Les tests qui servent à choisir la teinte du plancher à restaurer se font dès la première journée des travaux. Pour s’y faire, des zones de simulation sont déterminées dans la pièce à revitaliser. Concrètement, le plancher est sablé de manière à ce que le bois soit mis à nu par endroits seulement. Trois, quatre et parfois même cinq carrés de 16po par 16po sont ainsi formés. Chacun d’entre eux reçoit les étapes de préparation d’une teinte complète de plancher, soit les différents ponçages et l’humidification. Ensuite, des teintures différentes sont appliquées sur le bois de ces carrés. Une fois que tout a suffisamment séché, soit après environ deux heures, chaque surface témoin reçoit une couche de scellant afin que la simulation soit optimale. À son retour du travail, le client dispose alors de temps pour déterminer quelle teinte il préfère. Ces tests lui permettent d’avoir l’heure juste sur l’apparence de la couleur finale que revêtira le bois après les travaux. Une préparation spéciale du bois Comme nous l’avons mentionné un peu plus tôt, la coloration d’un plancher signifie également des ajustements préalables lors du sablage. Effectivement, bien que la teinture cache les défauts du bois, elle fait en contre partie ressortir tout manque d’uniformité dans le fini. Outre les passes habituelles, un ponçage supplémentaire est donc requis. Chez Sélection Bois Francs, nous y allons de deux autres opérations : Un ponçage de contour près des murs. Celui-ci sert à effacer les possibles marques faites par les bordureuses et toute démarcation résultant de l’utilisation de sableuses différentes. Un polissage de finition à la grandeur du plancher, ce qui implique d’approcher la polisseuse très près des murs (1/2 po). Le premier sablage complémentaire s’effectue avec des ponceuses orbitales (Makita, Bosch) munies d’un disque d’abrasion de 6 po de diamètre, d’un éclairage intégré et d’un système optimisé de captation de la poussière. Comme leur disque tourne plus lentement, un papier sablé 120 est alors employé. Le sablage final se fait avec les polisseuses Bona habituelles, mais dotées cette fois d’un papier abrasif numéro 150. Un nettoyage avec aspirateur et vadrouille à effet statique est ensuite requis. Puis, il faut mouiller le parquet à l’aide d’un linge humide. Cette étape importante permet d’ouvrir uniformément le grain du bois. L’opération de teinture commence généralement le lendemain. Entre ces deux dernières phases, il faut éviter de marcher sur le plancher (sauf en pieds de bas) ou que des animaux domestiques s’y promènent. Teindre un plancher : un travail d’équipe La teinture s’applique toujours dans le sens de la longueur des planches. Deux artisans travaillent de concert pour obtenir les meilleurs résultats possible. Le premier s’occupe du découpage au pinceau en créant une bordure de 4 à 5 po le long des murs. Le deuxième reste debout et se sert d’un applicateur spécial pour traiter le parquet. Ce dernier doit également s’assurer que le bois se colore suffisamment, qu’il « boive ce qu’il a à boire ». Des bandes de 3 pi sont teintes les unes après les autres en se chevauchant légèrement, mais sans interruption. La teinture est appliquée le plus uniformément possible; après 30 à 60 secondes d’absorption, l’excédent est essuyé au fur et à mesure à l’aide d’un tissu synthétique conçu à cette fin. Avec la teinture à base d’huile Bona, il est possible de couvrir environ 150 pi2 avec un litre, peu importe la couleur choisie ou l’essence de bois à teindre. Finalement, il est important que tout au long du processus, que les deux professionnels synchronisent leur vitesse de travail dans le but d’éviter toutes démarcations sur le plancher de bois. Application et applicateurs Règle générale, la teinture n’est pas mise directement sur
Des planchers de bois franc exclusifs grâce aux teintures
par Denis Linteau | Depuis quelques années, nous avons remarqué que la plupart de nos clients souhaitent obtenir des intérieurs où chacun des éléments du décor sont parfaitement agencés. C’est pourquoi lors de rénovations, ils choisissent de plus en plus de faire teindre leurs planchers de bois de franc. La teinture du plancher est toutefois une étape qui ne doit pas être prise à la légère. Sélection Bois Francs en a fait une spécialité et offre des couleurs exclusives à sa clientèle. Teindre du bois franc et composer avec la réalité Quatre clients sur dix me demandent de teindre le plancher lorsque j’évalue la remise à neuf de leurs parquets. Aidé de mes artisans certifiés Bona, j’intercale cette phase entre le sablage et le vernissage, comme il se doit, mais j’y accorde depuis des années une attention toute particulière. Voilà pourquoi Sélection Bois Francs est reconnue dans l’industrie comme la référence question couleurs. Nous sommes capables de bien conseiller les propriétaires en plus de créer des teintes sur mesure pour un maximum d’agencement et de satisfaction. En naviguant sur Internet, il est possible d’y retrouver une multitude de concepts de décoration. S’il y a une foule de possibilités de coloration aujourd’hui, il faut néanmoins faire attention. Effectivement, bien que l’on soit attiré à prime abord par des photos ou des idées de décors mettant en vedette le plancher de bois d’une certaine teinte, il faut impérativement tenir compte de la réalité unique de chaque domicile. Des éléments tels la fenestration de la pièce où se trouve le plancher à teindre, l’orientation de la maison, la qualité ou le type d’éclairage artificiel en place, et autres peuvent avoir un influence sur le rendu final. La couleur qui semblait adéquate à l’écran peut être décevante une fois appliquée sur le bois. En tant que conseiller, je propose toujours à mes clients d’effectuer des tests de couleurs afin de déterminer ce qui sera le plus en accord avec la luminosité présente. Un plancher trop foncé peut assombrir indûment la pièce ; la beauté des motifs du bois est alors beaucoup moins visible … à l’inverse de la poussière ! L’importance de la teinture pour les vieux parquets Une teinture est un colorant transparent que l’on applique sur le bois afin de lui donner une teinte particulière sans en camoufler la veinure et son aspect naturel. On fait souvent appel à elle lorsqu’il faut revitaliser de vieux planchers. Il y a 50 ou 60 ans, les planches de bois massif étaient fixées sur d’autres lattes de bois ou sur des planches d’épinette à l’aide de clous incurvés à deux pointes. Les planchers datant de cette époque ne sont pas très stables et avec le temps, des espaces relativement importants se créent entre les planches. Lorsqu’il faut les remettre à neuf, le bois redevient « naturel » au sablage, ce qui en général le rend plus pâle. Or, les résidus et saletés accumulés dans les espaces entre les planches ne sont pas complètement retirés au sablage, de sorte que les craques restent foncées, voire parfois noires. Elles deviennent très apparentes et moins esthétiques. Pour atténuer un tel contraste, une teinture est donc souvent requise. À ce propos, certaines teintes permettent de faire presque disparaître complètement l’effet strié. Tout n’est pas possible Il arrive fréquemment que j’ai à refaire des planchers ayant déjà été teints, soit en usine, soir par un artisan. Certains clients désirent revenir à la couleur naturelle du bois, d’autres veulent plutôt changer la teinte de leur plancher. Peu importe le look final désiré, le bois est toujours mis est à nu lors du sablage. Par contre, si celui-ci a déjà été teint, des pigments de teinture peuvent avoir pénétré en profondeur dans le bois. Il est donc parfois difficile de retrouver parfaitement la couleur naturelle originale de l’essence du bois dont le plancher est fait. Si la teinte choisie pour le nouveau look du plancher est plus foncée que la couleur du bois poncé, il n’y aura aucun problème de rendu. Au contraire, si la teinte ciblée est plus pâle, il n’est pas garanti que tout devienne tel qu’anticipé. Il est tout de même possible de sabler plus en profondeur, mais il ne faut pas non plus diminuer indûment la durée de vie du plancher. Pour ce qui est des planchers prévernis, ils sont également souvent préteints. Si la coloration est dans le vernis, ces planchers ne sont pas plus difficiles à décolorer en sablant suffisamment pour faire disparaître les sillons entre les planches, on enlève généralement toute la couleur. Par contre, si le fabricant du plancher a teint le bois lors d’une opération distincte du vernissage, il se peut que ce soit également difficile de recréer parfaitement l’apparence du bois naturel lors du sablage. Compatibilité et satisfaction garanties Chez Sélection Bois Francs, nos vernis, scellants et teintures sont toujours de marque Bona. Ces produits agissent en interaction lors d’une remise à neuf de plancher. Le principal avantage de travailler avec les produits d’un même fabricant et qu’il s’agit d’un gage de compatibilité. Nous assurons d’ailleurs à nos clients un risque nul de réaction imprévue. De plus, si aucune des teintes précomposées offertes par Bona ne plaît au client, nos artisans ont les compétences nécessaires à la création de n’importe quelle autre couleur. Le tout se fait évidemment à partir des teintes de base de Bona, qui sont conçues pour être mélangées les unes aux autres. Ambiances inédites garanties. Bona DriFast : beau, bon et surtout distinctif Les teintures à l’huile Bona DriFast sont les plus avancées sur le marché. Elles sèchent rapidement — j’attends toujours 24 heures avant de procéder à l’étape suivante —, elles pénètrent bien le bois et couvrent efficacement (800 – 1000 pi²/gal). De plus, ces teintures ne créent pas de dégorgements ni de zones plus foncées lors de chevauchement, ne dégagent qu’une faible odeur et rencontrent toutes les normes quant aux émissions de COV. Les 26 couleurs produites par Bona sont réparties dans quatre collections distinctes : Metropolitan, Classic, Essentials