Voir autrement votre escalier en bois

par Denis Linteau |

  • Dans une résidence à étage, l’escalier en bois n’a rarement qu’un rôle fonctionnel. Effectivement, c’est une structure décorative dont on cherche à bonifier la valeur esthétique.

    Toutefois, jamais l’aspect sécuritaire de l’escalier ne doit être négligé au profit de son look.

    Les artisans de Sélection Bois Francs connaissent tout des escaliers; ils savent comment les démonter, les remonter et les solidifier au besoin. D’ailleurs, lors de chaque restauration, conseils et explications sont donnés au client.

     

    Travail expliqué, travail de qualité

    À l’exception parfois de ceux retrouvés dans les maisons ancestrales, les escaliers intérieurs sont conçus et construits de manière à ce que leur pente ne soit pas trop abrupte.

    Le but étant bien sûr de facilité la montée et la descente des gens d’un étage à l’autre. Par conséquent, différentes architectures sont possibles : droit, en spirale, en « U », en « L », etc. Classique, moderne ou contemporain, le style aussi impose diverses formes aux escaliers.

    Lorsqu’il faut les remettre à neuf, cela se traduit par beaucoup de travail. Un travail qui est manuel et qui demande de la dextérité, de la patience et de la minutie.

    Ce ne sont pas tous les sableurs qui acceptent de restaurer et de revitaliser des escaliers. D’ailleurs, comme les frais sont plus élevés pour ce type de travail, il faut impérativement que les résultats obtenus soient à la hauteur.

    C’est pourquoi l’expertise des artisans fait toute la différence et les équipes de Sélection Bois Francs sont renommées dans le milieu pour le sablage d’escaliers en bois franc.

    Cela dit, je m’assure toujours de bien expliquer à mes clients ce que nous faisons et ce que le sablage ainsi que le vernissage de leur escalier impliquent comme opérations.

    Un escalier présente différentes surfaces ainsi que plusieurs composants et savoir les identifier facilite grandement la communication.

     

    Anatomie d’un escalier

    La conception et la construction d’un escalier élégant et sécuritaire exigent l’expertise d’artisans spécialisés. Des normes doivent être respectées et les bons matériaux se trouver aux bons endroits.

    De nos jours, il est plus rare de voir des escaliers présenter des défauts ou des fragilisations structurelles importantes.

    Cependant, ce qui menace les escaliers, même ceux domestiques, c’est l’usure et le ternissement de la surface de leurs composants.

    D’ailleurs, la variation du type et du niveau d’usure d’un endroit à l’autre peut compliquer la restauration. Voyons rapidement les éléments de son anatomie.

    • Marche: C’est l’élément horizontal qui se répète sur plusieurs niveaux de manière décalée et sur lequel on pose pied quand on utilise un escalier.

    Les marches présentent un arrondissement (parfois prolongé d’un léger renflement supérieur) au niveau de leur tranche visible.

    Cette partie avant qui déborde de la contremarche est appelée nez de marche. Quant à la profondeur de la marche, c’est ce qui correspond en somme à la largeur de la pièce de bois.

    Techniquement, on parle plutôt de giron, lequel fait référence à la profondeur de la marche moins le nez.

    La plupart des escaliers ont un giron qui varie entre 9 ¾ po et 10 ½ po. Il s’agit, et de loin, de la surface d’un escalier qui s’use le plus vite.

     

    • Contremarche: La contremarche est un autre élément qui se répète en fonction de la longueur et de la hauteur de l’escalier.

    Elle détermine la distance verticale entre deux marches. Pour être dans les normes, la hauteur des contremarches doit être comprise entre 5 po et 7 ⅞ po.

    Généralement, dans une maison, c’est 7 po – 7 ½ po. Cela donne un angle à l’escalier qui permet une ascension ou une descente considérée comme « naturelle ».

    Par contre, le design audacieux de certains escaliers change souvent la donne et, parfois, il n’y a pas de contremarche. Les marches semblent alors flotter dans l’espace.

     

    • Limons: Dans les conceptions traditionnelles, les marches et les contremarches s’appuient perpendiculairement sur deux structures de bois. Ce sont les limons.

    Ces madriers sont exactement découpés pour les recevoir. Les limons peuvent également recevoir les bases de la balustrade.

    On emploie souvent des madriers de 2 po x 12 po lorsque leurs appuis ne se situent qu’à la base et au sommet de l’escalier.

    Notez que si l’escalier a plus de 35 po de largeur, il faut absolument utiliser un troisième limon qui sera placé au centre.

     

    • Garde-corps : Le garde-corps est la rambarde qui, dans le cas d’un escalier non encloisonné se trouve d’un seul côté lorsque l’escalier est semi-ouvert, ou des deux côtés lorsque l’escalier est complètement ouvert.

    Il s’agit d’une barrière de protection stylisée dont la hauteur minimale doit être de 35 po par rapport aux marches.

    Le garde-corps peut être composé de poteaux (plus volumineux) et/ou de barrotins (plus fins) ; leur espacement ne doit pas excéder 4 po.

    Un garde-corps est aussi obligatoire lorsqu’il y a une mezzanine. Il prolonge souvent la rambarde de l’escalier en prenant appui sur le plancher, à l’étage.

     

    • Main courante : La main courante est la partie supérieure d’un garde-corps quand l’escalier est ouvert ou semi-ouvert.

On la tient plus ou moins fermement quand on veut sécuriser sa montée ou sa descente dans un escalier.

Au Québec, on utilise plutôt le mot rampe. Quoi qu’il en soit, la main courante doit arriver à une hauteur minimale de 36 po au-dessus de chaque nez de marche.

Une rampe est obligatoire dès qu’un escalier compte trois contremarches ; si sa largeur excède 43 po, alors il faut une rampe de chaque côté de l’escalier.

Si ce dernier se situe entre deux murs (escalier encloisonné), la main courante est vissée au mur. Finalement, l’espace entre le mur et la main courante est habituellement de 1 ⅝ po.

 

Harmoniser tous les éléments en bois

Le bois franc est toujours en vogue quand il s’agit d’escalier. Si, dans les designs modernes, des éléments peuvent être aujourd’hui métalliques ou en verre, il arrive encore souvent que les marches de l’escalier soient faites de frêne, de chêne, d’érable ou d’hêtre.

Les marches sont en bois massif ou issues d’un collage de lamelles de bois sur lequel est plaquée une feuille de bois franc. Cette option est la plus sensée quand il s’agit de bois exotique, le jatoba par exemple.

Tous les composants en bois et apparents d’un escalier se sablent, se teignent, se vernissent ou s’huilent. Lors d’une remise à neuf, l’important est de faire en sorte que les planchers, l’escalier et le garde-corps forment un tout homogène en termes de couleurs, de fini et d’éclat.

Pour ce faire, il faut parfois créer une teinture, parfois polir ou revitaliser des éléments (quand la main courante est oxydée par exemple) et parfois sabler en profondeur les éléments notamment lorsque les marches sont usées ou égratignées.

Le dernier élément à considérer est évidemment l’agencement de l’escalier et du parquet, qui est un art en soit. Les artisans certifiés Bona de Sélection Bois Francs visent toujours une harmonisation parfaite à ce chapitre.

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